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 La pharmacie française, un géant fragilisé

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MessageSujet: La pharmacie française, un géant fragilisé   La pharmacie française, un géant fragilisé Icon_minitimeLun 26 Oct - 17:04

La pharmacie française, un géant fragilisé



[ 26/10/09 ]


La France dispose en matière de santé d'une industrie puissante, avec 326 entreprises recensées dans ce secteur et quelque 100.000 personnes employées. La pharmacie tricolore est née de l'officine, alors qu'elle est issue de l'industrie chimique dans la plupart des autres grands pays européens. Mais cette puissance est aujourd'hui fragilisée. Tour d'horizon.

Un poids lourd,Sanofi-Aventis


Avec la fusion entre Sanofi et Aventis, la France dispose d'un leader, numéro quatre mondial du secteur par son chiffre d'affaires. Sa filiale, Sanofi-Pasteur, est le numéro un mondial des vaccins. Sanofi-Aventis domine largement le marché français, dont il détient 15 %. Les laboratoires suivants comme Pfizer, Glaxo-SmithKline, AstraZeneca et Bristol-Myers Squibb, en contrôlent chacun moins de 7 %.

Un système de santé efficace


« La Sécurité sociale reste un modèle d'équité dans la prise en charge des patients » , observe Christian Lajoux, le président du Leem, le syndicat des laboratoires pharmaceutiques. L'une des autres forces du système réside dans l'hôpital, à la fois lieu de soin, de recherche, et d'enseignement. La qualité de la recherche française est par ailleurs reconnue au niveau international. Quant aux entreprises, elles se félicitent des mesures fiscales dont bénéficie la recherche. « Les incitations fiscales telles que le crédit impôt recherche, qui a pour but de baisser le coût des activités de R&D des entreprises, rendent la France particulièrement séduisante » , juge Ulf Wiinberg, le patron du laboratoire danois Lundbeck, qui vient d'investir dans l'Hexagone en reprenant un site de production à Sofia-Antipolis.

A ces atouts s'ajoute la mise en place des pôles de compétitivité, dont 8 sur 71 sont consacrés à la pharmacie, comme Lyonbiopole ou Medicen en région parisienne.

Une compétitivité menacée


Depuis une quinzaine d'années, la France est le premier producteur européen de médicaments. Ses exportations augmentent régulièrement, avec une hausse de 10,4 % l'an dernier, à 21,2 milliards d'euros. Mais cette position est de plus en plus concurrencée, notamment par l'Irlande. « Entre 1998 et 2008, la part des exportations françaises de médicaments dans celles des quinze premiers pays membres de l'Union européenne a reculé de 15,4 % à 13,2 % », relèvent les analystes de Coe-Rexecode.

Une croissance en berne


Le chiffre d'affaires de la pharmacie française, en hausse de 2,7 % l'an dernier, à 26,2 milliards d'euros, voit sa progression ralentir, après des ventes en hausse de 4,7 % en 2007. « La tendance 2009 devrait être semblable à celle observée en 2008. La rupture est intervenue en 2005, puisque, avant cette date, la croissance était comprise entre 6 % et 8 %. La hausse est mise à mal par les mesures de régulation et la très forte poussée des médicaments génériques », explique Christian Lajoux.

Les faiblesses de la recherche


La France reste un pays important pour les essais cliniques, surtout pour la phase III, la plus avancée, qui précède immédiatement la commercialisation d'un médicament. L'Hexagone est par ailleurs très compétitif dans certaines aires thérapeutiques, comme le cardio-vasculaire et la cancérologie. La situation est moins favorable dans les phases I et II, et dans des domaines tels que les maladies du système nerveux central et les pathologies dégénératives, où la France cède du terrain devant les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou les pays scandinaves. En ce qui concerne la maladie d'Alzheimer, par exemple, seule une molécule sur dix est expérimentée dans l'Hexagone.

« D'une manière générale, la France est confrontée à la productivité de sa recherche. Mais c'est aussi le cas des autres grands pays du médicament », note Alain Gilbert, du cabinet Bionest Partners. Alors que 40 nouveaux médicaments étaient commercialisés dans le monde en 1995, seuls 22 ont été mis sur le marché en 2007, bien que les dépenses de R&D aient plus que doublé dans le même temps.

Le pays est par ailleurs en retard dans le domaine de la bioproduction, la fabrication de lots cliniques destinés aux essais, qui fait la force d'un groupe comme le suisse Lonza. « La France n'accueille qu'un dixième des sites de production de biomédicaments existants en Europe, alors qu'elle représente actuellement un cinquième de la production européenne de médicaments », selon Rexecode.

Un point noir, les biotechs


Le pays est moins performant que ses voisins dans les biotechnologies, où les sociétés françaises restent de petite taille, avec moins de 8 personnes en moyenne, contre 50 à 100 personnes au Royaume-Uni ou en Allemagne.

L'une de leur principale difficulté réside dans le financement, surtout au moment du deuxième tour de table. « Le financement des biotechs françaises a atteint 200 millions de dollars l'an dernier, contre 13 milliards pour les américaines ! », analysent les consultants d'Euler Hermes Sfac.

Le rôle ambivalent des génériques


Avec les médicaments issus des biotechnologies, ce segment de marché est celui qui connaît le taux de croissance le plus rapide. « L'embellie va se poursuivre dans les années à venir avec la tombée d'importants brevets. D'autant plus que la part des génériques dans le marché français (20 %) est relativement faible par rapport aux autres pays (55 % aux Etats-Unis) » , anticipe Euler. Le défi consiste désormais à maintenir les centres de production sur le territoire, sachant qu'une boîte de médicaments génériques sur deux est importée.

L. .B., Les Echos
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