Bristol-Myers Squibb veut boucler 6 ou 7 alliances ou rachats[ 10/04/09 - 00H01 - AFP ]
Le groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb souhaite boucler 6 ou 7 accords de partenariat ou de rachat afin de continuer à rester un groupe indépendant, a indiqué son PDG James Cornelius dans un entretien au Wall Street Journal publié jeudi soir.
Face aux grandes manoeuvres actuelles dans le secteur, entre la mainmise du suisse Roche sur Genentech, le rachat de Wyeth par Pfizer et celui de Schering-Plough par Merck, Bristol-Myers, acteur de taille moyenne sur ce marché, ne veut pas être en reste.
Le groupe compte profiter d'une trésorerie disponible de 9 milliards de dollars pour réaliser des opérations stratégiques avec des groupes tiers, rapporte le quotidien des affaires.
"Il n'y a pas d'urgence à mettre une pancarte +à vendre+, mais je suis aussi conscient de la notion de valeur pour l'actionnaire", a déclaré M. Cornelius au journal.
Interrogé sur la capacité d'un groupe de taille moyenne à continuer d'exister de manière indépendante face à des concurrents qui deviennent de plus en plus gros, le PDG a répondu que "c'est une question que nous nous posons presque tous les jours".
Depuis la fin 2007, Bristol-Myers, propriétaire notamment de l'anti-coagulant Plavix, de l'Avapro (médicament contre l'hypertension), ou encore de l'Erbitux (traitement du cancer), a noué des accords de licence, de rachat ou de partenariat avec sept groupes pharmaceutiques pour développer conjointement des molécules.
M. Cornelius souhaiterait boucler des opérations d'une taille similaire, c'est-à-dire d'une moindre envergure que les méga-fusions annoncées par ses gros concurrents, afin de doper son portefeuille de nouveaux traitements pour les 10 prochaines années, selon des propos rapportés par le quotidien.
Bristol-Myers, tout comme ses concurrents, est confronté à l'arrivée à expiration inéluctable des brevets protégeant ses médicaments vedette.