29.12.2008
Pfizer a des visiteurs médicaux d’un nouveau genre : les agents de la CIA, qui offrent du Viagra pour ériger des amitiés…
L’avenir de l'industrie pharmaceutique s'annonce radieux. Même la CIA se met à lui servir de VRP, c’est dire…
Les tirs militaires seraient-ils remplacés par ceux symboliques ? ;-) Pas si simple...
Mais Pfizer pourra bientôt compléter la notice du Viagra par des allusions à ses vertus pacifiantes - faites l'amour, pas la guerre!
- et d'incitation à la délation, pardon, à donner des informations sur
ses amitiés traditionnelles, afin de s’en créer d’autres, plus
intéressées. Avec de tels VRP, dont la capacité de persuasion est
légendaire, on comprend mieux pourquoi la firme peut se permettre de
tailler dans ses forces de vente habituelles…
Les
traitements de l’impuissance, pardon, de la dysfonction érectile,
deviendront-ils des armes de guerre ? Le numéro du 26 décembre du Washington Post rend compte des nouvelles tactiques des Américains pour obtenir des informations sur les talibans : "Little Blue Pills Among the Ways CIA Wins Friends in Afghanistan" (Les petits comprimés bleus, une autre façon de la CIA de se faire des amis en Afghanistan).
Pour
l'anecdote: un officier de la CIA va voir un chef de clan dont il
espère apprendre un certain nombre de choses et qui n’est pas très
bavard. Il décèle vite fait le point névralgique en voyant cet homme
âgé entouré de quatre épouses plus jeunes et lui fait cadeau de quatre
petits comprimés bleus, en lui souhaitant de prendre son pied… Quelques
jours plus tard, l’accueil est enthousiaste, l’homme est souriant -
puisque sa virilité, son estime de lui-même, mais aussi son autorité
sont gonflées à bloc - et déballe tout ce qu’il sait sur les talibans,
en échange d’une nouvelle livraison de Viagra…
La
corruption habituelle – argent et armes – ne fonctionne pas toujours,
et les espions étrangers doivent trouver le moyen de corruption le plus
adéquat, pour ne pas se faire damer le pion par d’autres corrupteurs
(les talibans, les Iraniens, etc.) dont les cadeaux seraient plus
appropriés…
De
plus, le sexe est le moyen le plus ancien et le plus rodé dans les
activités d’espionnage – il suffisait de l’adapter aux évolutions de
l’industrie pharmaceutique, ce qui ne peut faire que des heureux, y
compris parmi les actionnaires de Pfizer. De plus, il n’y a plus besoin
d’infiltrer des femmes ou des hommes ; le Viagra minimise les risques.
Enfin, jusqu’à ce qu’un chef de clan se retrouve avec un problème
cardiovasculaire ou un autre effet secondaire… Là, la puissance
symbolique pourrait ne plus maîtriser les atavismes, le recours au
revolver d'antan...
http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/12/29/pfizer-a-des-visiteurs-medicaux-d-un-nouveau-genre-les-agent.html#more