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 Sortir la biotechnologie de l'ornière financière

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MessageSujet: Sortir la biotechnologie de l'ornière financière   Sortir la biotechnologie de l'ornière financière Icon_minitimeMar 18 Mai - 10:13

Sortir la biotechnologie de l'ornière financière
[ 18/05/10 ]

En France, le financement des biotechnologies vit un tournant. Face à des capital-risqueurs refroidis par la crise qui hésitent plus que jamais à prendre des risques, la Bourse de Paris a pris le relais financier.
Après une période noire due à la crise, le financement des biotechnologies tricolores a repris des couleurs en ce printemps. Fin avril, trois nouvelles sociétés, Neovacs, AB Science et Deinove (lire « Les Echos » du 7 mai 2010) ont réussi à rouvrir la fenêtre boursière, restée hermétiquement fermée au secteur pendant dix-huit mois. Même si ces introductions se sont révélées plus délicates que prévu, l'essentiel est d'avoir redonné une bouffée d'espoir à une industrie des sciences de la vie désertée par les capital-risqueurs. Selon le panorama annuel de France Biotech, le flux de fonds privés accuse une chute libre, plongeant de 180 millions d'euros en 2007 à 65 millions d'euros en 2009, son plus bas niveau depuis dix ans.

Dans ce contexte, la Bourse de Paris a pris le relais, devenant l'an dernier comme en 2007 la première source de financement de cette industrie avec près de 170 millions d'euros de levées secondaires entre NicOx (100 millions d'euros), Innate Pharma (24,3 millions d'euros), Cellectis (22 millions d'euros), ExonHit Therapeutics (17 millions d'euros), Hybrigenics (2,8 millions d'euros) et Ipsogen (2,5 millions d'euros). Comme le confirme Cédric Moreau, analyste chez Natixis, « la France a animé le secteur des biotechnologies en Europe entre 2005 et 2010, récupérant son retard par rapport à la Grande-Bretagne et à l'Allemagne ».

La prudence reste de mise
Pour l'instant, 2010 continue sur sa lancée. Dans quelques jours, Transgene devrait clôturer le 25 mai son augmentation de capital de 152 millions d'euros, souscrite à hauteur de 55,2 % par son actionnaire majoritaire, l'Institut Mérieux, qui va lui donner les moyens d'achever sa métamorphose en société biopharmaceutique intégrée et rentable à l'horizon 2015. Hier, ExonHit a lancé une augmentation de capital réservée de 1,5 million d'euros, éligible à la loi Tepa. Mais pas d'emballement, la prudence reste de mise. Comme le rappellent les sévères turbulences boursières que traverse NicOx depuis une semaine, en raison de l'incertitude pesant sur l'approbation par la Food and Drug Administration du Naproxcinod, le premier d'une nouvelle classe d'anti-inflammatoires, dédié au soulagement des signes et des symptômes de l'arthrose. Habituée aux coups durs de la Bourse, la société a perdu les deux-tiers de sa capitalisation depuis dix jours. Certes, depuis la réunion fatidique du 12 mai, NicOx doit clarifier des points essentiels avec les autorités de santé américaines. Mais cet aléa n'est-il pas monnaie courante dans la vie d'une entreprise ou d'un laboratoire pharmaceutiques ? Quoi qu'il advienne, il n'est certainement pas nécessaire de jouer les Cassandre avant même que la FDA n'ait rendu son avis définitif, le 24 juillet prochain.

Si ce n'est à vouloir donner un coup de frein à l'ensemble de la biotechnologie française qui n'en a vraiment pas besoin. A tort ou à raison, « la pénalité pour avoir déçu les marchés est incroyablement dure et brutale. Parfois, on se dit qu'il vaut mieux rester privé », souligne Antoine Papiernik, partenaire associé de Sofinnova Partners, qui a néanmoins plusieurs sociétés en portefeuille candidates à une IPO (« international public offering ») avant la fin 2010. A l'actif de ce capital-risqueur averti, l'entrée de la société belge Movetis sur Euronext Bruxelles en décembre dernier, avec près de 100 millions d'euros levés. « Nous travaillons à peaufiner le profil de nos sociétés pour leur donner le maximum de chances de réussir et d'avoir un parcours boursier de qualité », insiste-t-il.

Sévère asthénie
La prochaine introduction de Carmat, qui s'est décidée le 28 avril et qui espère lever 15 millions d'euros sur Alternext vers la mi-juin, devrait redonner du baume au coeur du secteur. La bioprothèse cardiaque totalement implantable la plus avancée au monde est le projet emblématique s'il en est, susceptible d'emballer les investisseurs individuels désireux de soutenir une aventure industrielle extraordinaire (lire ci-dessous). Après Neovacs et Deinove, Carmat sera la troisième société portée en Bourse en l'espace de deux mois par Truffle Capital, qui va, comme pour les deux premières, participer à cette opération (lire ci-dessous). Un exemple à suivre selon Jean-Emmanuel Vernay, associé gérant d'Invest Securities. « Le jour où les investisseurs du capital-risque français auront compris que la Bourse n'est pas là pour récupérer les dossiers dont ils n'arrivent pas à sortir, on aura fait un grand pas vers la maturité de cette industrie. » En d'autres termes, l'IPO n'est plus une sortie pure et simple, mais un relais de financement supplémentaire. « C'est l'enjeu de la période actuelle. La France n'est pas loin d'avoir quelques champions qui tireront enfin le secteur et on peut être optimiste à moyen terme », estime-t-il.

Si la situation boursière est en voie de consolidation, il faut à tout prix remédier à la sévère asthénie dont souffre le financement privé avant que les dégâts ne soient irréversibles pour des dizaines de start-up en mal de fonds. Même si ce n'est pas la première fois, on ne peut que déplorer la liquidation de Diatos, société spécialisée en oncologie, que ses investisseurs ont finalement lâché l'an dernier, après l'avoir sauvé en 2007 à la suite de sa tentative avortée d'IPO, alors qu'ils avaient tout de même injecté globalement 55 millions d'euros depuis sa création en 1999 !


Prendre de vrais risques
Comment sortir de l'ornière financière ? Pour l'instant, le frémissement boursier ne semble pas suffisant pour débloquer la chaîne du financement de l'industrie française des biotechnologies. « Je ne vois pas, dès à présent, de raison tangible de relance de la machine de l'investissement privé. Hormis la classique difficulté à financer l'amorçage se pose maintenant de façon aiguë un problème à un stade plus avancé, au niveau du troisième tour de table et au-delà, ce qui n'était pas prévu initialement », souligne Philippe Guinot, directeur des investissements en sciences de la vie de Crédit Agricole Private Equity. « Nous commençons à souffrir de la désertification du secteur par les capital-risqueurs pour asseoir des syndications », prévient-il.

Fort heureusement, le Fonds stratégique d'investissement, détenu à 51 % par la CDC et 49 % par l'Etat, a commencé à prendre le relais, ces derniers mois, en investissant directement (NicOx, Innate Pharma) ou via InnoBio. Lancé en octobre dernier, ce fonds public-privé dédié aux biotechnologies est doté de 140 millions d'euros souscrits à 37 % par le FSI et les principaux laboratoires pharmaceutiques mondiaux implantés en France (Sanofi-Aventis, GSK, Roche, Novartis, Pfizer, Lilly…). Les start-up Adocia et Genticel en sont les premières bénéficiaires. Pour relancer durablement la mécanique financière, le seul moyen est de reprendre enfin de vrais risques en France.

CHANTAL HOUZELLE, Les Echos
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