10/10/2008 à 09h07
Marchés : ce n'est pas de la panique, sire, c'est une liquidation
(Boursier.com) -- Dans un contexte d'effondrement généralisé (tous les marchés sont concernés), les phénomènes de liquidation d'actifs dépassent la simple aversion aux risques, estime le bureau d'études H. et Associés (groupe Philippe Hottinguer) dans son "morning fax" du jour.
Les jours se ressemblent invariablement entre effondrement des bourses et mesures politiques qui tentent de rassurer. Rien n'y fait et Wall Street a encore accéléré hier ses pertes en fin de séance, suivi ce matin par une débâcle des places asiatiques.
Dans le sillage des indices boursiers, les matières premières s'effondrent également (82 dollars hier sur le WTI, soit un retour en deçà des coûts de production des gisements les moins rentables explique l'analyste).
Tous les marchés à travers le monde craquent et cela dépasse de très loin toute référence historique qui voudrait que les intervenants prennent en compte une récession classique. "Depuis la faillite de Lehman Brothers, nous sommes dans un phénomène accéléré de deleverage qui entraîne une cession des actifs, quel qu'en soit leur prix".
Les banques se doivent de vendre les actifs les plus risqués comme les actions pour libérer le maximum de fonds propres et de liquidités alors qu'elles n'ont plus accès aux marchés pour se refinancer et que leurs clients commencent à montrer des signes faisant craindre des retraits massifs.
"Nous sommes donc certainement plus confrontés à une liquidation d'actifs qu'à une aversion au risque classique", conclut H&A.
Donc qd la machine va repartir, les dernières baisses vont être vite reprises de par la valeur intrinsèque de la société.