Nicox n’est plus que son ombre.
La capitalisation boursière de Nicox est de 128 millions d’euros.
La trésorerie de Nicox est proche de 100 millions d’euros.
La capitalisation a fondue pour un Nicox confus et un management confondu.
1) Les partenariats de Nicox :
Merck poursuit la recherche développement dans certains produits de cardiologie, plus particulièrement NO-antiHTA (en phase de recherche ou en phase I, pas de nouvelles avant une éventuelle phase II à une date indéterminée)
Bausch and Lomb pour le NO-Xalatan (en phase IIb, fin de phase prévue en novembre 2011)
Ferrer pour la dermatologie en phase préclinique du NCX 1047 et récemment pour évaluer les options possibles pour le Naproxcinod et la commercialisation dans certains pays européens.
2) Les molécules en phase de recherche développement qui pourraient être candidates à un partenariat précoce :
Ophtalmologie : NCX434 et NCX422 pour l’oedeme maculaire diabétique
Douleur neuropathique : NCX 1236
Le NCX 6560, une NO-statine, cherche un partenaire dans un domaine de développement possible
L’hypertension artérielle pulmonaire : NCX 226 est une probablement une suite aux recherches menées par Topigen qui ont été reprises par Nicox.
La trésorerie de Nicox devrait permettre des fusions acquisitions qui pourraient concerner la dermatologie, l’ophtalmologie ou la gynécologie. La femme pourrait éclairer l’avenir de Nicox, à moins que l’avenir ne se lise au fond des yeux ou dans une lésion de grattage…
Si l’on compare Nicox aux autres biotech :
Aucune biotech Française n’a une trésorerie aussi forte.
Aucune biotech Française n’a mené un dossier jusqu’à la (non) acceptation d’un médicament. Les échecs de développement sont fréquents dans la pharmacie, y compris pour les grands laboratoires.
L’arrivée du FSI au capital de Nicox avait pourtant rendu plausible le rêve de Nicox. Las le cours de l’action a été divisé par 15 par rapport à son plus haut avant 2 augmentations de capital.
L’orientation stratégique, menée depuis la non acception du Naproxcinod aux USA puis le retrait du dossier pour AMEA, est dirigée par la réduction de coût. Les effectifs ont été réduits au tiers. La recherche développement devrait se cantonner à permettre un partenariat en phase précoce. Nicox devrait rechercher à travers sa trésorerie une ou plusieurs petites acquisitions afin de permettre une diversification et des revenus récurrents.
La valorisation de la société reflète les échecs du Naproxcinod, des phases I des NO-antiHTA du partenariat de Merck, de l’arrêt de développement du NO-Xalatan par Pfizer même si un nouveau partenariat a été signé avec Bausch and Lomb, ainsi que l’arrêt des partenariats de Biolipox et Topigen suite à leur rachat.
La succession des coups de massue a fait remettre en cause la validité du concept des NO-molécules par des investisseurs contus et confus.
Un nouveau partenariat, à condition qu’il soit rémunérateur pour Nicox ou un succès d’un partenariat actuel avec passage d’étape et donc une rémunération, pourrait replacer le concept des NO-molécules dans un concept novateur.
Merck poursuit la recherche développement en cardio-vasculaire avec un nouveau donneur de NO, Pfizer est resté au capital de Nicox. Les 2 plus grands laboratoires restent intéressés par le concept des NO-molécules. Cette présence reste une petite lueur au fond du noir canal baissier dans lequel les actionnaires en collapsus se débattent mollement.
Espérons que ces 2 lueurs soient encore assez proches de Nicox pour qu’on distingue toujours son ombre.