PLUS: NicOx devrait chercher un repreneur 20/04/2011 17:43
Ambroise Ecorcheville
DOW JONES NEWSWIRES
PARIS
(Dow Jones)--NicOx SA (COX.FR) aurait intérêt à se mettre dès à présent
à la recherche d'un repreneur après l'échec manifeste du naproxcinod,
le traitement contre l'arthrose qui représentait les principales chances
de succès du laboratoire.
L'avenir du naproxcinod semble
définitivement compromis. NicOx a retiré son dossier d'enregistrement en
Europe, alors qu'un refus officiel des autorités européennes de la
santé semblait inévitable après un avis négatif rendu en avril. "Le
groupe veut faire appel du rejet essuyé aux Etats-Unis mais la procédure
a peu de chances d'aboutir dans la mesure où la FDA américaine est
encore moins conciliante que l'Agence européenne des médicaments",
estime par ailleurs Portzamparc.
NicOx compte d'autres produits en
cours de développement, mais leurs perspectives sont pour le moins
incertaines. Le plus avancé d'entre eux, le traitement du glaucome NCX
116 développé avec Bausch & Lomb (BOL), pourrait ne pas être
commercialisé avant 2015 en cas de succès. Il était auparavant développé
avec Pfizer Inc. (PFE), mais l'américain a préféré jeter l'éponge après
l'échec de deux études de phase II. Et le NCX 116 doit encore montrer
qu'il est clairement supérieur au Xalatan, dont les brevets viennent de
tomber dans le domaine public.
Faute de médicaments en vente sur le
marché, un des rares atouts de NicOx est de disposer d'une abondante
trésorerie. Elle était d'environ 107 millions d'euros fin 2010, soit
presque 1,5 euro par action. Le groupe a le temps de voir venir dans la
mesure où il s'est restructuré pour ramener à environ 13 millions
d'euros sa consommation annuelle de cash. Mais c'est dès à présent qu'il
doit envisager ses alternatives, ne serait-ce que pour redonner de la
visibilité aux actionnaires qui ont financé son développement.
Les
options officiellement envisagées restent floues. Même avec de nouveaux
partenaires, les programmes existants en resteraient à un stade
préliminaire de développement. Une fusion avec une autre entreprise
risquerait d'avoir un impact lourdement dilutif pour les actionnaires
actuels de NicOx. Une acquisition pourrait permettre de s'assurer une
source régulière de cash flow, mais on peut douter que le groupe
parvienne à mettre la main sur un médicament aussi prometteur que
semblait l'être le naproxcinod. En tout cas pas sans payer le prix fort.
Une
cession de NicOx offrirait une porte de sortie à ses actionnaires et
leur permettrait de récupérer une partie de leur mise dans le groupe,
aujourd'hui valorisé à peine plus que sa trésorerie à 1,8 euro. Un
nouveau propriétaire aux reins plus solides pourrait porter un regard
neuf sur le potentiel de sa technologie et de ses molécules en
développement, après les multiples déceptions de ces derniers
trimestres. L'entrée du Fonds stratégique d'investissement à hauteur
d'environ 5,5% du capital fin 2009 n'a en tout cas pas permis de donner
un nouveau souffle à la stratégie du groupe.
NicOx réunira ses
actionnaires en assemblée générale le 25 mai prochain. Ces derniers
attendront de la direction du groupe qu'il envisage toutes les
hypothèses possibles. Dans l'intérêt de l'entreprise, mais également de
ses actionnaires.
- Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@dowjones.com
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