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 Biotech: une tendance se dessine

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MessageSujet: Biotech: une tendance se dessine   Biotech: une tendance se dessine Icon_minitimeLun 13 Sep - 17:06

Biotech: une tendance se dessine

(Easybourse.com) Avec l'arrivée massive de médicaments génériques, les bouleversements démographiques, la hausse des dépenses de santé et l'émergence de nouveaux marchés, les sociétés du secteur de la santé et des sciences de la vie doivent faire face à de nombreux changements. Face à ces défis, les grands groupes pharmaceutiques cherchent un nouveau souffle dans les sociétés de biotechnologie. A l'instar de Sanofi-Aventis avec la biotech Genzyme, les fusions-acquisitions et les alliances stratégiques se multiplient donc, poussant les biotechs et les grands acteurs du secteur à repenser leur stratégie pour assurer leur rentabilité, dans un contexte de ralentissement économique qui dure…


..Selon les données du LEEM [Les Entreprises du Médicament est un regroupement 300 sociétés françaises du secteur de la santé], l'année 2009 s'est caractérisée par une croissance faible du chiffre d'affaires des entreprises du médicament en France, de l'ordre de 2,7% soit 26,9 milliards d'euros, principalement sous l'effet de la concurrence accrue des génériques, dont le marché a fortement progressé en un an, de 12,4% en valeur et de 7,6% en volume. Quant aux prévisions de chiffre d'affaires pour 2010, si elles font état d'une croissance plus soutenue (+4,5% sur les médicaments remboursables et non remboursables), le LEEM observe également, dans son «Bilan économique 2009 des entreprises du médicament en France», que «le secteur est confronté, depuis plusieurs années, à une mutation profonde de son modèle économique.»

Big Pharmas versus Biotechs ?

Ces données, qui illustrent les changements en cours depuis plusieurs années dans le secteur de la santé et des sciences de la vie, montrent que l'industrie du médicament doit faire face à un contexte rendu toujours plus difficile. Outre le développement du marché des génériques et la fin des brevets, les entreprises pharmaceutiques doivent en effet faire face à la hausse continue des besoins en financement de R&D, à la sévérité accrue d'accès au marché et de compétition entre les Etats, qu'exacerbe depuis deux ans la crise économique et financière. En résumé et comme le constate le LEEM, s'agissant des blockbusters [médicaments à très fort succès commercial. A titre d'exemple, le Lipitor, l'anti-cholestérol de Pfizer, génère entre 12 et 13 Mds de dollars de revenus annuels], ces derniers laissent progressivement la place à de nouveaux segments de marché en croissance : principalement les génériques, les produits d'automédication, mais aussi et surtout les produits issus de biotechnologies, souvent en milieu hospitalier et dont «les cibles thérapeutiques sont plus étroites».

Ainsi que le note un analyste d'Arkeon Finance, une entreprise d'investissement, «beaucoup de laboratoires sont aujourd'hui confrontés à la concurrence des génériques, et sont donc dans l'obligation de lancer des programmes de recherche sur de nouvelles molécules de manière assez rapide pour avoir de nouveaux relais de croissance.»

A l'heure actuelle, étant donné le coût exponentiel de la recherche, les grands laboratoires doivent avoir une gestion de leurs dépenses plus fines. D'abord, pour descendre les brevets sur les molécules existantes, et pour intensifier aussi leurs dépenses marketing sur leurs blockbusters. Or, selon l'analyste d'Arkeon Finance, «le chemin le plus rapide pour enrichir le pipeline de produits consiste finalement à acquérir des sociétés biotechnologiques qui ont su développer un vrai savoir technologique».

Le big appétit des Big Pharmas

Le cas récent de Sanofi-Aventis qui tente d'acquérir la biotech Genzyme est de ce point de vue symptomatique de cette tendance structurelle qui traverse le secteur. Ainsi, pour la Big Pharma française, de même que pour Pfizer, Merck & Co, Roche ou encore GlaxoSmithKline, Genzyme représente une solution à l'expiration des brevets de leurs principaux médicaments à l'horizon 2010-2012, ce qui explique le prix exorbitant que Sanofi-Aventis est prêt à débourser (18,5 milliards d'euros pour l'instant).

De cette manière, les Big Pharmas pourront avoir plusieurs cordes à leur arc, avec d'un côté leurs traitements blockbusters, qui continueraient à exister et à se développer jusqu'à le fin de leurs brevets. De l'autre côté, les grands laboratoires seront obligés d'aller chercher des produits de plus en plus dédiés à des maladies rares ou de niches, qui sont davantage prescrits par les médecins hospitaliers. Les avantages sont multiples. En effet, dans le cas par exemple des anticorps monoclonaux, le traitement se fait à l'hôpital, sous chimiothérapie. Il s'agit donc de traitement coûteux, à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d'euros par an, voire de beaucoup plus, qui ne sont pas concurrencés par les génériques.

Il apparait donc «plus rentable d'aller acheter des sociétés de biotechnologie qui ont dans leur pipeline ce type de molécules, parce qu'il y a un rapport prix/recherche très avantageux» souligne l'analyste d'Arkeon Finance.

Investissements en berne

Preuve de l'engouement pour les biotechs, leurs aînées Big Pharmas se sont engagées aux côtés du secteur public français, lors du dernier Conseil stratégique des industries de la santé (CSIS), à contribuer majoritairement à un nouveau fonds d'investissement dans le domaine de la santé, InnoBio, doté de 139 millions d'euros. Ce qui soulève deux points. D'une part, il apparaît que ce fonds étant financé à 63% par les grands acteurs de la pharmacie, se pose la question du conflit d'intérêt. D'autre part, malgré le montant de la dotation, il n'en reste pas moins vrai que les besoins en financement sont encore énormes et insuffisamment comblés par les investissements privés. Ce qui explique d'ailleurs la multiplication des mesures incitatives en faveur de l'innovation en France (Crédit Impôt-recherche, JEI, etc.).

A en croire France Biotech, l'association française des entreprises de biotechnologie, le montant total des investissements des capitaux-risqueurs a chuté de 56% entre 2008 et 2009, pour atteindre 65 millions d'euros l'an dernier contre 151 millions en 2008. En cause, principalement, les effets de la crise de ces deux dernières années qui ont provoqué une chute record des investissements. Au total, note l'association dans son rapport annuel sur la situation du secteur, «en 2009, la fenêtre boursière est restée complètement fermée», malgré des levées de fonds réussies pour Cellectis, Exonhit Thérapeutics, NicOx et Innate Pharma.
Dans le détail, suite au déclin des valeurs boursières en 2008, le nombre de sociétés financées par capital risque a connu une chute de 8% en 2009, soit une baisse de 24% entre 2007 et 2009.

Au final, la tendance est donc structurelle. Le modèle économique restera ce qu'il est en tant que tel, c'est-à-dire que les grands groupes pharmaceutiques auront toujours une force commerciale importante pour aller cibler les médecins et vendre leurs blockbusters traditionnels. En dehors de ça, les grands groupes afficheront de plus en plus leur volonté de se doter de traitements biologiques pour justement bénéficier d'un prix plus important en termes de ventes de médicaments, et d'autre part, pour profiter de l'absence du risque générique et de celui inhérent à toute recherche de pointe.

Nicolas Sandanassamy
Publié le 13 septembre 2010
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