Nitroindométacine:
nouveau CINOD
5 mars 2010
Bhandari, S.V., Parikh, J.K., Bothara, K.G., Chitre, T.S.,
Lokwani, D.K., Devale, T.L., Modhave, N.S., Pawar, V.S. and Panda, S.
(2010) Design, synthesis, and evaluation of anti-inflammatory,
analgesic, ulcerogenicity, and nitric oxide releasing studies of novel
indomethacin analogs as non-ulcerogenic derivatives. Journal of
Enzyme Inhibition and Medicinal Chemistry, sous presse(voir l’abstract ici)
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens classiques, tels le
kétoprofène, le naproxène, l’indométacine, peuvent être à l’origine
d’effets indésirables gastro-intestinaux, notamment d’ulcérations ou
d’hémorragies digestives, potentiellement sévères.
On sait, par ailleurs, que la libération intragastrique d’oxyde
nitrique NO renforce les mécanismes de défense locaux. Elle provoque,
entre autres, une vasodilatation de la microcirculation locale, qui
accroît les capacités de résistance de la muqueuse gastrique aux
différentes agressions auxquelles elle ne cesse d’être soumise.
On comprend ainsi que la recherche actuelle se porte vers la mise au
point de nouvelles molécules anti-inflammatoires libératrices de NO, que
l’on dénomme CINODs ((Inhibiteurs de Cyclooxygénase Donneurs d’Oxyde
Nitrique). Les principaux essais cliniques à notre disposition
concernent jusqu’à présent la nitroaspirine, le nitrokétoprofène et le
nitronaproxène (Naproxcinod).
Les travaux que les auteurs indiens (Collège de Pharmacie de Poona,
Etat du Maharashtra) relatent ici portent sur diverses variantes de la
nitroindométacine.
Ayant mis au point six dérivés de la nitroindométacine, ils les
testent
in vivo sur des souris et des rats.
La molécule la plus performante est le «composé 7c», dont la formule,
complexe, s’écrit ainsi:
2-(5-(5-(3-hydroxyphenyl)-2-oxo-ethylthio)-1,3,4-oxadiazole-2-yl)-2-phenyl-1H-indol-1-yl)-2-oxoethyl
nitrate.
Comme le vérifient le test de l’œdème à la carragénine et le test des
contractions abdominales après injection intrapéritonéale d’acide
acétique (
writhing test), cette molécule garde les propriétés
anti-inflammatoires et antalgiques de l’indométacine. Comme le montrent
les contrôles histologiques, elle est, de plus, parfaitement tolérée par
l’estomac; aux doses orales utilisées (10, 20 et 50 mg/kg), elle n’est,
en effet, à l’origine d’aucun effet ulcérogène.
Pour les auteurs, ces résultats sont encourageants
[The outcome
of the present research work is very promising]. Leurs prochaines
investigations porteront sur le profil pharmacocinétique de ces dérivés
nitrés de l’indométacine, ainsi que sur les modalités de libération du
NO.
LA MINE ci dessous
http://blog-nitrates.perso.sfr.fr/?tag=oxyde-nitrique