OPA, nous voila !
Le meilleur indicateur avancé de la reprise, il est là, sous nos yeux : c'est la reprise des OPA.
Dans les cycles économiques, toute les reprises ont été précédées par une flambée des transactions sur les entreprises cotées : lors de la dernière crise, le décalage avait été de huit mois. Or, selon Crédit Suisse, nous sommes plutôt au creux de la vague. Dans une note récente, la banque faisait remarquer que le nombre des Fusaq (Fusions acqusitions) avait baissé en 2008 et était resté bas au débuit 2009.
Mais le réveil est en cours. Plus de 1300 milliards de dollars ont été mis en jeu, lors d'opérations de ce type, au cours des derniers mois.
Voici comment être au bon endroit au bon moment...
Pfizer-Wyeth,Roche-Genentech, Merck-Shering, Oracle-Sun, Blackrock-BGI, Disney-Marvel, Dell-Perot, Abbott-Solvay, Stanley-Black et Decker...
C'est le grand rush. Que l'on soit investisseur particulier ou grand groupe, il faut en être.
Même le très prudent Axa s'y met. Son augmentation de capital est, de son propre aveu, destinée à financer des opérations de croissance externe, pas à remettre sur pied son bilan.
Un mouvement justifié. Si l'économie redémarre, seuls les plus agressifs tireront leur épingle du jeu. De plus, le crédit, grâce à la politique monétaire anti-crise des grands argentiers de la planète, est bon marché. Enfin, les valorisations sont basses, même après la forte hausse des cours de ces six derniers mois...
Pour jouer ce thème, cap sur les fonds.
La thématique des OPA y est largement représentée. Exemple avec Saint-Honoré Europe Synergie, de Edmond de rothschild AM. Ce fonds est investi à la fois dans des sociétés pouvant faire l'objet d'OPA (offre publique d'achat) ou d'OPE (offre publique d'échange) et dans des entreprises en restructuration.
Sinon, pour jouer les OPA en direct, il faut aller piocher du côté des cibles. Cap sur l'Allemagne avec par exemple K+S, spécialiste du sel et de la potasse, qui vient d'annoncer de mauvais résultats et qui est dans le radar du groupe russe Linea, déjà actionnaire depuis 2007.
En France, surveillez ADP, Aéroports de Paris, qui reste toujours aussi attirant, surtout pour, par exemple, un groupe comme Vinci. Sinon, allez faire un tour du côté des SSII, comme CapGémini, Sopra ou des sociétés de services aux entreprises comme Ipsos.
Source :
http://bourse.blogs.challenges.fr/archive/2009/11/09/opa-nous-voila.html