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 GSK, Merck et Lilly rendront publics les paiements aux médecins américains

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Nutriox

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MessageSujet: GSK, Merck et Lilly rendront publics les paiements aux médecins américains   GSK, Merck et Lilly rendront publics les paiements aux médecins américains Icon_minitimeJeu 19 Mar - 16:38

01.11.2008
GSK, Merck et Lilly rendront publics les paiements aux médecins américains. GSK veut les "restreindre" à 150.000 dollars par an…

Les leaders d'opinion et autres pantins du pharmacommerce ont de quoi crier misère ! Pharmacritique propose d'emblée de faire une GSK, Merck et Lilly rendront publics les paiements aux médecins américains 916567222quête pour arrondir la maigre pitance de la corruption médico-pharmaceutique. Faisons appel à Mme Chirac pour une "opération gros billets", par exemple. L'enjeu est civilisationnel : où allons-nous si même les valeurs sûres sont menacées de démonétisation ??
Le British Medical Journal
en date d’aujourd’hui rend compte d’une nouvelle déjà connue dans la
blogosphère anglophone : "GlaxoSmithKline to limit payments it makes to
US doctors to $150 000 a year" (GSK ne paiera pas plus de 150.000
dollars par an aux médecins états-uniens ; début ici).


Suite aux diverses investigations et pressions politiques et médiatiques aux
Etats-Unis, les firmes Eli Lilly et Merck ont annoncé dès le mois de
septembre qu’elles allaient rendre publics les paiements faits aux
médecins pour leurs activités de consultants, conférenciers, membres
des speaker’s bureaus, etc., comme vous pouvez le lire dans cet article du New York Times en date du 24 septembre.

GSK
est sous pression principalement à cause de deux enquêtes simultanées :
l’une a été mise en route par l’infatigable sénateur américain Charles Grassley (cf. sa lettre) et concerne les sommes reçus par Charles Nemeroff, psychiatre réputé de l’université d’Emory (Etats-Unis).


Il
n’a pas déclaré 500.000 dollars récemment reçus de Glaxo Smith Kline
pour un seul projet de recherche. D’autre part, les sommes qu’il a
perçues pour services rendus à cette firme entre 2000 et 2006
avoisinent le million de dollars, et cet article du Wall Street Journal
nous en dit plus, tant sur cette affaire que sur le contexte.
Décidément, Nemeroff, dont nous reparlerons, confirme la réputation mal
famée de la psychiatrie, branche la plus corrompue de la médecine,
comme nous l’avons dit dans plusieurs notes réunies sous la catégorie "Conflits d’intérêts en psychiatrie ; DSM".


L’autre enquête est menée par les autorités sanitaires néerlandaises
suite aux paiements faits par GSK à des membres du Comité technique des
vaccinations pour qu’ils recommandent la vaccination généralisée par Cervarix. Pharmacritique a rendu compte de ce scandale – qui touche aussi Sanofi Pasteur MSD – dans la note "Pays-Bas : Perquisition chez Sanofi et GSK suite aux conflits d’intérêts concernant Gardasil et Cervarix. Le PS se mobilise".


C’est cet article du Financial Times
en date du 22 octobre qui a révélé l’intention de GSK de rendre
publiques les sommes payées aux médecins à titre de consultants, sans
toutefois donner leur nom, et de les limiter à 150.000 dollars par an…
Selon le PDG Andrew Witty, c’est promis juré, le passé est mort
et enterré, et aucun leader d’opinion ne fera exception. (Je me demande
si ces grands pontes vont faire une grève de protestation, un peu comme
nos super chirurgiens du public ayant des dépassements d’honoraires
astronomiques et qui ont délesté la Sécu de plus de 3 millions d’euros
supplémentaires, rien que par leur grève du codage de leurs actes ??)


Dans l’article susmentionné du British Medical Journal, le Pr Joe Collier commente la nouvelle dans son style habituel de grande gueule et dit
son dégoût d’apprendre qu’une telle somme peut être vue comme une
restriction et que la médecine soit à ce point devenue un business…
C’est dire quelles montagnes d’argent sont en jeu… Et Collier de
réclamer une vraie mesure de transparence : que les firmes déclarent
les noms des médecins et les sommes reçues par chacun, d’une part, et
que les médecins eux-mêmes déclarent ces sommes. On pourra vérifier la
transparence sur les conflits d’intérêts en comparant les deux listes.
Ce n’est pas demain la veille…


L’article du BMJ rappelle le projet de dispositif législatif de Grassley, Physician Payment Sunshine Act, que nous avons présenté dans cette note, et les changements apportés par PhRMA (syndicat états-unien de l’industrie pharmaceutique) à son code d’éthique,
qui entreront en vigueur en janvier 2009, mais ne prévoient aucune
limite dans les paiements. Le syndicat ne pense qu’à limiter les stylos
et autres post-it portant les logos des firmes…


L’illustration est tirée d'un article plus ancien de Pharmalot, qui rend lui aussi compte de cette nouvelle.

Et l'interrogation rituelle...

Ah oui, j’allais oublier ! Aucun changement n’est prévu pour l’Europe,
puisque les exigences européennes en matière de transparence et de
gestion – si ce n’est d’élimination – des conflits d’intérêts sont
inexistantes, comme le rappelait fort à propos une récente enquête
commanditée par Consumers International et dont Pharmacritique a présenté les résultats dans la note intitulée « L’Europe talonne les Etats-Unis dans la promotion irresponsable des médicaments », selon l'enquête d'un chien de garde.


S’il y a des spécialistes de l’évolution parmi les lecteurs, ils pourront
peut-être nous dire combien de dizaines de milliers d’années dame
nature peut prendre pour faire pousser des dents aux poules…


http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/11/01/gsk-merck-et-lilly-rendront-publics-les-paiements-aux-medeci.html#more
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MessageSujet: Re: GSK, Merck et Lilly rendront publics les paiements aux médecins américains   GSK, Merck et Lilly rendront publics les paiements aux médecins américains Icon_minitimeJeu 19 Mar - 16:40

07.01.2009

Le nouveau code de marketing des pharmas entre en vigueur aux USA : stylos interdits, gros sous permis… Vous avez dit éthique?


Le syndicat américain de l’industrie pharmaceutique (PhRMA, homologue du LEEM français et de l’EFPIA européen) a annoncé en juillet 2008 la mise en place d’un [url=http://www.phrma.org/files/PhRMA Marketing Code 2008.pdf]code révisé du marketing[/url], censé régir l’interaction des firmes avec les professionnels de santé, qui prendrait effet en janvier 2009. Une lecture attentive montre que c’est un écran de fumée et que, comme le dit le New York Times,
en donnant des exemples de psychiatres leaders d'opinion inféodés aux
firmes, le mélange des genres et les liens financiers ayant le plus de
conséquences délétères ne seront nullement remis en cause. Plus ça
change, plus c’est la même chose.



Selon
PhRMA, le code permettra de supprimer les petits cadeaux tels les
gadgets portant des logos, ainsi que les à-côtés divertissants, les
repas et autres loisirs payés qui n’auraient pas de rôle éducatif ou
informatif. (Comme si des rémunérations « éducatives » pouvaient
exister…). Le marketing industriel devrait se faire en conformité avec
« les standards éthiques les plus exigeants »… Cela nous rappelle
forcément le code d’éthique, non, carrément de déontologie (sic), du
LEEM et de l’EFPIA, lui aussi volontaire, et dont nous avons saisi
l’essence profondément morale dans ce dessin.

Une
quarantaine de firmes ont déclaré vouloir appliquer ce code révisé du
marketing. Vous pouvez apprendre les détails en suivant les liens. Il
ne faudrait pas oublier que ce code est volontaire, donc nullement
obligatoire… De plus, la lecture de cette nouvelle version de poudre
aux yeux montre que les moyens les moins productifs d’influence seront
retirés, mais que PhRMA gardera les financements de la formation
médicale continue, la possibilité pour les visiteurs médicaux
d’apporter des repas aux cabinets ou dans les hôpitaux, les honoraires
payés aux médecins pour des activités de consultants, de membres des
comités scientifiques ou de pilotage, etc. Apparemment, cela ne
contredit pas « l’engagement en faveur d’une interaction responsable
avec les professionnels de santé »…

En tout cas, la contradiction n’a pas échappé au New York Times, dont l’éditorial du 4 janvier s’intitule « No mugs, but what about those fees ? » (Plus de gadgets, mais qu’en est-il de toutes ces rémunérations ?)
Interdire
les babioles portant des logos et tout ce qui peut induire une
influence subliminale sur les prescripteurs est une initiative qui
économisera autour d’un milliard de dollars à l’industrie, tout en lui
permettant de redorer son blason sans remette en cause les moyens
d’influence les plus efficaces, alors que ce sont ceux-là qui ont les
conséquences les plus néfastes sur le circuit de l’information médicale
et la pratique de la médecine.

On l’a encore vu lors des récents scandales autour d’experts tels Joseph Biedermann ou Charles Nemeroff,
en position de faire augmenter fortement les chiffres de vente des
médicaments des firmes qui les payent, tout comme de produire une
désinformation massive quant aux critères de telle maladie et à sa
fréquence. Biedermann, par exemple, est directement et indirectement
responsable d’une croissance exponentielle (40% en moins de 10 ans) des
diagnostics de trouble bipolaire chez l’enfant et donc de l’utilisation
massive des antipsychotiques atypiques. Ce n’est que l’œil inquisiteur
du sénateur Charles Grassley qui a découvert l’explication : 1,6 millions de dollars de rémunérations industrielles non déclarés…

L’histoire de Biedermann est commentée dans un article en date du 6 juin 2008 du New York Times, intitulé « Researchers Fail to Reveal Full Drug Pay »
(Des chercheurs omettent de déclarer le montant de leurs rémunérations
par l’industrie). Quant aux conflits d’intérêts de Charles Nemeroff,
découverts par Grassley et son équipe, ils sont exposés dans l’article
du 4 octobre 2008 du même journal : « Top Psychiatrist Didn’t Report Drug Makers’ Pay »
(Un grand ponte de la psychiatre n’a pas déclaré l’argent reçu de
l’industrie pharmaceutique). Grassley ne s’est pas arrêté en chemin. Il
a demandé des comptes à la toute-puissante
Americain Psychiatric Association (APA), suite à la découverte des énormes sommes reçues et des actions détenues par son président, Alan Schatzberg, comme nous l’apprend un autre article du New York Times, en date du 12 juillet : « Psychiatric Group Faces Scrutiny Over Drug Industry Ties »
(Investigation concernant les liens financiers entre l’industrie
pharmaceutique et l’organisation professionnelle des psychiatres).

Ce sont des affaires de ce genre qui jettent le doute sur la psychiatrie,
discipline médicale la plus corrompue par l’industrie psychiatrique,
selon les données accessibles. On peut voir les sommes perçues par les
psychiatres du Vermont, rendues publiques par le rapport du
procureur de l’Etat de Vermont (voir le compte-rendu
de Pharmacritique). Mais ce type d’affaires et de soumission financière
et autre discrédite l’ensemble de la recherche médicale et mine la
confiance du public, comme nous le disait
Marcia Angell dans cet excellent texte que nous avons traduit dans son intégralité : « Marcia Angell dénonce la manipulation de la recherche clinique et le contrôle de l’information médicale par les firmes. »
Le
nouveau code de marketing dit vouloir réduire ces rémunérations à leur
« valeur réelle en fonction du marché », comme si le public avait la
possibilité de vérifier ce qu’il en était… Et le
New York Times de
souligner que « Aucune des restrictions envisagées par l’industrie ou
par des groupes professionnels n’a pour objectif de trancher
complètement les liens financiers autrement plus préoccupants [que les
gadgets ou les invitations au golf…] qui unissent la profession
médicale et beaucoup de médecins pris individuellement à l’industrie
pharmaceutique. »

« Le
Congrès doit adopter une législation qui obligera les fabricants de
médicaments et de dispositifs médicaux à déclarer une vaste catégorie
de rémunérations offertes aux médecins dans un registre national, ce
qui rendraient publics tous les conflits d’intérêts. C’est une réforme
que l’industrie elle-même semble maintenant prête à accepter. Mais il y
aurait encore mieux à faire : la profession médicale doit se sevrer,
s’extraire presque entièrement de son rapport de dépendance écrasante
de l’argent de l’industrie pharmaceutique. »

Le sénateur Charles Grassley devrait venir donner quelques cours de responsabilisation à nos vénérables élus et
leur rappeler qu’on a voté pour eux pour qu’ils nous représentent et
défendent nos intérêts, pas ceux des lobbies… Notre santé, pas celle
financière des firmes pharmaceutiques.

Et les journalistes du New York Times auraient beaucoup de boulot à sortir les nôtres de leur inertie et de leur oubli de l’investigation,
qui était jadis ce qui permettait au journalisme d’être légitime en
tant que « quatrième pouvoir ». De nos jours, les media n’excellent que
dans la courtisanerie et dans le panégyrique.

Last but not least, n’oublions pas que l’industrie se déclare prête à accepter une législation de transparence aux Etats-Unis, pas en France, où elle coule des jours paisibles, sans aucun compte à rendre, même en cas de catastrophe sanitaire.
A
quand des lois de transparence ? A quand des lois permettant une action
collective, des recours collectifs en justice? A quand des procès
intentés par l’Etat aux firmes qui ne respectent pas les lois ?

Merci à Marilyn Mann pour l'article du New York Times.

http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2009/01/07/le-nouveau-code-de-marketing-des-pharmas-entre-en-vigueur-au.html#more
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