Lors de la dernière conférence téléphonique de Nicox, j'avais demandé à MG quelle pourrait être l'attitude de la direction de Nicox si elle devait faire face à une OPA, comme celles en cours de Roche sur Genetech et de Astellas sur CV Therapeutics.
MG était resté pour le moins évasif, en disant qu'il ne pouvait pas penser à cela tous les jours. Cependant, nous, petits actionnaires, sommes bien obligés de ne pas écarter cette possibilité: c'est Nicox qui s'est rapproché d'un conseil en janvier dernier pour étudier l'éventualité d'une OPA et il apparaît aujourd'hui que ce type d'OPA, hautement improbable selon MG dans ce secteur (et les faits lui donnaient raisons jusqu'à il y a peu...), tend à devenir plus fréquent, comme les 2 exemples cités ci-dessus le montrent.
Voici le dénouement de ces 2 OPA:
La société de biotechnologies américaine Gilead Sciences a annoncé l'acquisition de son concurrent CV Therapeutics pour 1,4 milliard de $. La transaction, réalisée en numéraire au prix de 20 $ par action, représente une prime de 25 % par rapport au cours de clôture du titre CV Therapeutics le 11 mars dernier. Le PDG de Gilead, John Martin, a indiqué dans un communiqué : "L'acquisition de CV Therapeutics représente une occasion unique de développer et renforcer notre portefeuille de produits cardio-vasculaires". L'opération devrait être finalisée d'ici à la fin juin. Il s'agit là d'une contre-OPA amicale de Gilead Sciences, le japonais Astellas avait en effet proposé 16 $ par action pour acquérir CV Therapeutics.
Roche et Genentech se sont finalement entendus sur un prix, le laboratoire suisse ayant fini par emporter la société de biotechnologie américaine pour 47 milliards de $. Roche a finalement emporté la décision en proposant aux actionnaires de la biotech 95 $ par action. Genentech réclamait initialement 112 $ par action, un chiffre jugé "non réaliste" par le géant helvétique.
Aux Etats-Unis, le nouveau Genentech pointera au septième rang des laboratoires pharmaceutiques, avec un chiffre d'affaires de 17 milliards de $ (contre 10,5 milliards pour Genentech seul), et 17 500 salariés. S'il entend maintenir indépendante la recherche de Genentech à South San Francisco (Californie), le groupe de Bâle a indiqué qu'il fermerait sa propre usine de Nutley (New Jersey) et que les fonctions administratives des deux entités seraient regroupées. Ce rapprochement doit permettre d'économiser 800 millions de $ par an. L'offre est ouverte jusqu'au 25 mars prochain.